La cité Boussingault couvre une surface de 173,7 ares desservie depuis la route de Woerth par les rues Boussingault et Pélissier. Elle se compose de huit petits îlots occupés par dix immeubles en bande, deux logements d’ingénieurs à deux habitations (E) et un ancien logis de ferme transformé en logement d’ouvriers (F). Pour l'identification des bâtiments, se reporter au plan de situation du site figurant dans les illustrations (IVR42_20206702001NUDA).
Les immeubles en bande, tous de plan rectangulaire et bâtis en maçonnerie enduite, qui juxtaposent chacun quatre habitations individuelles, répondent à quatre modèles distincts. Le premier modèle (A) est dupliqué quatre fois au cœur de deux îlots postérieurs, délimités par les rues Boussingault et Pélissier. Il comporte un étage carré sous un toit à longs pans avec croupes et tuiles en écaille ou mécaniques. Chaque habitation, desservie par une porte d’entrée individuelle percée sur l’élévation antérieure, compte deux travées d’ouvertures rectangulaires avec appuis saillants en grès et dispose d’une parcelle de jardin privative à l’avant. A l’arrière prennent place les dépendances originelles en pan-de-bois et remplissage en maçonnerie enduite qui ont été progressivement étendues et auxquelles on a parfois ajouté un garage.
La seconde déclinaison (B), qui compte deux occurrences entre les rues Pélissier et Daniel-Mieg, diffère de la première par la disposition de l’entrée des deux habitations latérales, rejetée sur le mur sous demi-croupe. Il se compose d’un sous-sol, d’un rez-de-chaussée et d’un comble à surcroît sous un toit à longs pans avec demi-croupes, tuiles en écaille et lucarnes rampantes. L’élévation antérieure est flanquée des dépendances originelles en pan-de-bois et remplissage en maçonnerie enduite, couvertes d’un toit en appentis.
Le troisième modèle d’immeuble en bande (C), qui ne donne lieu qu’à une seule réalisation, occupe l’angle sud-est de la cité, au bout de la rue Daniel-Mieg. Il se caractérise par deux avant-corps latéraux couverts d’une croupe qui flanquent ses élévations antérieure et postérieure où ils forment les dépendances. Il se compose d’un sous-sol, d’un rez-de-chaussée et d’un comble à surcroît sous un toit à longs pans avec demi-croupes, tuiles en écaille et lucarnes à croupes. Les habitations disposent de parcelles de terrain privatif à l’avant et à l’arrière.
Le quatrième modèle (D), également unique, est en tout point semblable au précédent qu’il jouxte au nord-ouest, à l’exception des deux avant-corps antérieurs qui sont ici absents.
Les deux bâtiments résultant de la réaffectation d’anciennes étables en logements d’ouvriers (E) se composent d’un sous-sol, d’un rez-de-chaussée et d’un étage de comble sous un toit à longs pans brisés avec demi-croupes, tuiles en écaille et lucarnes rampantes. Ils sont cantonnés de chaînes d’angle régulières en grès. Les habitations disposent toutes d’une parcelle de jardin privative et d’une dépendance en pan-de-bois et remplissage en maçonnerie enduite sous un toit en appentis ou à longs pans et tuiles en écaille.
Les deux logements d’ingénieurs à deux habitations (F), implantés en bordure nord de la cité, sont de conception strictement identique. De plan rectangulaire et bâtis en maçonnerie enduite, ils comportent un sous-sol, un rez-de-chaussée surélevé et un étage carré sous un toit à longs pans et croupes ajourées d’une lucarne à croupe. La couverture initiale est réalisée en tuiles en écaille, partiellement remplacées par des tuiles mécaniques. L’élévation antérieure, à six travées d’ouvertures rectangulaires avec encadrements en grès, est animée par des travées latérales rentrantes. Celles-ci abritent, au rez-de-chaussée, la porte d’entrée de chacune des deux habitations précédée d’un escalier en grès et un balcon en bois découpé à l’étage. Le bâtiment est orné d’un bandeau de niveau en grès entre le sous-sol et le rez-de-chaussée et de chaînes d’angle harpées dans le registre inférieur. Chacune des deux habitations bénéficient d’une vaste parcelle de jardin privatif et d’une dépendance en pan-de-bois et maçonnerie enduite sous un toit en appentis et tuiles en écaille.
L’ancien logis de ferme (G) comporte un sous-sol, un rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et un comble à surcroît sous un toit à longs pans couvert de tuiles en écaille. Édifié en maçonnerie enduite sur un soubassement en appareil de grès, il est flanqué sur son élévation antérieure d’une adjonction à ressauts réalisée en pan-de-bois et maçonnerie enduite au moment de sa transformation en logement d’ouvriers. Couverte d’une croupe, cette extension porte deux balcons. L’édifice initial, cantonné de chaînes d’angle régulières en grès, est ajouré de baies rectangulaires avec encadrements en grès.