La fonderie occupe une vaste parcelle bordée au nord par le cours de la Lauch, à l’est par la rue du 17-Novembre et au sud par la rue d’Angreth. Ses hautes élévations et les murs aveugles de ses bâtiments annexes (R8 et R9) en bordure de rue, lui donnent l’aspect d’un espace clos. La cour qui borde les bâtiments à l’ouest conserve, au sol, la trace de la voie ferrée dédiée et aujourd’hui désaffectée qui menait jusqu'à l'intérieur des bâtiments. Celle-ci franchit le cours de la rivière au moyen d’un pont en béton armé de type bow-string avec deux arcs décalés, rigidifiés par quatorze aiguilles.
La fonderie se compose des constructions initiales, implantées au sud-ouest du site et flanquées d’extensions plus récentes au nord et à l’ouest. Les ateliers originels (R1) comprennent quatre grands vaisseaux en rez-de-chaussée, accolés et de plan rectangulaire, orientés est-ouest, construits avec une ossature en béton armé et pan de fer et un remplissage en briques apparentes. Ils sont couverts de toits à longs pans avec lanterneaux et tuiles mécaniques et ajourés, à l’est et au sud, de baies en bandeau à châssis métallique. Soutenus par un système de poteaux et de poutres en béton armé et une charpente métallique apparente en treillis, ces ateliers sont recouverts d’un dallage métallique. Ils sont, au moment de l’enquête, occupés par des chantiers de moulage pour petites et grosses pièces, une unité de grenaillage et d’ébarbage et un espace de conditionnement. Le grand hall de fusion (R2) flanque cet ensemble à l’ouest. Vaste vaisseau en rez-de-chaussée de haute stature, il est orienté nord-sud et coiffé d’un toit à longs pans avec lanterneau vitré, tôles ondulées et tôles nervurées en couverture. Édifié en pan de fer et remplissage en briques apparentes, il est équipé de trois ponts roulants d’une puissance respective de 5 t., 15 t. et 30 t. La partie sud du hall est occupée par la sablerie et le dépoussiéreur. Les quatre fours, aménagés au sein d’un massif en béton et couverts d’une vaste hotte en métal, sont installés en partie centrale, dans un avant-corps sur l’élévation occidentale, couvert d’un toit à longs pans avec tuiles mécaniques et prolongé par des transformateurs électriques.
Des extensions successives complètent ces constructions originelles. Un magasin industriel en rez-de-chaussée (R5) est accolé par le nord aux quatre grands vaisseaux orientés est-ouest. Il en reprend le volume, le plan et la mise en œuvre sur son élévation antérieure (pan de fer et remplissage en briques apparentes, bandeau vitré à châssis métallique en partie haute). Couvert d’un toit à longs pans partiellement vitrés avec tôles ondulées en couverture et soutenu par une charpente métallique avec grandes fermes cintrées, il présente une élévation nord en pan de fer et remplissage en maçonnerie enduite en partie basse, grande baie filante en partie centrale et isolation selon le procédé Durisol en partie supérieure. Ce mode constructif est identique pour l’extension qui prolonge le hall de fusion au nord (R6) et l’entrepôt industriel (R7) qui lui est accolé à l’ouest. Un pont roulant de 10 t. équipe le magasin industriel qui est flanqué, dans son angle nord-est, d’une chaufferie (R10) en rez-de-chaussée surmontée de deux cheminées métalliques.
A l’ouest du site, deux corps de bâtiments, non présents au moment de la construction de la fonderie, encadrent l’avant-corps ouest du hall de fusion (R2). Au sud, un entrepôt industriel (R3) en rez-de-chaussée sous un toit en appentis avec bitume en couverture, borde la rue d’Angreth avec une élévation en pan de fer et remplissage en briques apparentes. Au nord, se dresse un bâtiment annexe (R4) de haute stature, en béton armé et remplissage en briques apparentes. Son élévation antérieure est animée par la grille structurelle saillante faite de poteaux et de poutres et ajourée de larges baies rectangulaires avec appuis saillants en briques. Il est couvert d’un toit à longs pans avec tôles nervurées.
La fonderie est bordée à l’est, le long de la rue du 17-Novembre, par le bâtiment des vestiaires et du hangar à sable (R8), de plan rectangulaire, en rez-de-chaussée sous un toit à longs pans avec tuiles mécaniques. Édifié en maçonnerie de briques apparentes sur un soubassement en béton, il présente une élévation aveugle sur rue. Son élévation sur cour, en maçonnerie enduite, est percée de baies rectangulaires avec appuis saillants en ciment. Cette construction est prolongée au sud-ouest par un bâtiment d’angle (R9) qui abrite des transformateurs électriques. Couvert d’un toit en terrasse, il en reprend la mise en œuvre.