La mise à jour de ce dossier constitué en 2008 lors d'une enquête sur les jardins d'Alsace, consistant à le compléter par des photographies réalisées par Jérôme Raimbault, intervient dans le cadre d'une enquête thématique, menée en 2014 par Jérôme Raimbault et Frank Schwarz, visant à interroger la transformation du paysage des vallées vosgiennes du Haut-Rhin sous l’effet de l’industrialisation.
Fiche
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Vue d’ensemble du parc, du sud-ouest vers le nord-est.
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Maisons d’industriels dites villas du Domaine Bourcart
Guebwiller, 160 à 160 D rue de la République
Parties constituantes
- rivière artificielle
- cascade
- grotte artificielle
- pont de jardin
Sommaire
Parties constituantes non étudiées | rivière artificielle, cascade, grotte artificielle, pont de jardin |
Dénominations | jardin |
Aire d'étude et canton | aire d'étude du département 68 - Guebwiller |
Adresse |
Commune : Guebwiller Adresse : 160 rue de la République Cadastre : 1826 G 3 à 8 Cadastre napoléonien ; 2000 15 133, 150 |
A la fin des années 1810, Jean-Henri Bourcart et sa femme rejoignent leurs enfants, tous installés à Guebwiller, et se font construire une maison en face de « l'enclos des Schlumberger », maison de leur fille Lise mariée à Nicolas Schlumberger. La maison se trouve sur la route départementale, au croisement de la rue dite Kohlbahnbertschiggass. Sur le cadastre de 1826, une grosse bâtisse est déjà construite : les détails dans le jardin ne sont pas visibles. Les remparts de la ville forment une partie du mur de la propriété. Jean-Henri Bourcart meurt assez rapidement laissant sa femme seule gestionnaire du domaine. Un descendant, Henri Bourcart, acquiert la maison dans les années 1860 ainsi que d'autres parcelles alentours formant ainsi la grande propriété telle que nous la connaissons. En 1860, la loge du gardien est construite. Il agrandit la maison au cours de cette décennie et procède à la destruction des bâtiments situés sur les autres terrains. Il est à l'origine de l'orangerie en 1869 (attribuée à Viollet-le-Duc par une tradition familiale orale), et la même année, d'une serre, d'une écurie et d'une remise. Il acquiert une parcelle de terrain à l'arrière de la maison pour y concevoir le jardin. Alfred Bourcart, propriétaire au début du 20e siècle, préserve le jardin. Lors d'un inventaire de 1908 réalisé par le Mitteilungen der Deutschen Dendologischen Gesellschaft, un hêtre pourpre (Fagus sylvatica), un platane (Platanus acerifolia), un tilleul (Tilia grandifolia) et un noyer (Juglans nigra) sont déjà présents sur le site et ont atteint la maturité. Cet indice prouve que le jardin a été constitué au 19e siècle. Au moment de l'enquête, en 2008, la famille Finiels qui est propriétaire essaye de maintenir en état le site tel qu'il a été conçu.
Période(s) |
Principale :
19e siècle
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Auteur(s) |
Personnalité :
Bourcart Jean-Henry,
commanditaire,
attribution par source
Personnalité : Schlumberger Nicolas, personnage célèbre, attribution par source Personnalité : Bourcart Henri,
Henri Bourcart
(1824 - 1902)
habitant célèbre,
attribution par source
Industriel du textile à Guebwiller (Haut-Rhin). Cliquer pour effectuer une recherche sur cette personne. Personnalité : Bourcart Alfred, habitant célèbre, attribution par source |
Le jardin de l'ancienne maison Bourcart se trouve à l'arrière du bâtiment, entouré au Nord et au Sud par deux rues et à l'Est par la rivière « la Lauch ». Il est formé de plusieurs parties, définies par le degré de déclivité du terrain. Aux abords du bâtiment, une allée centrale sépare deux espaces. Au Nord, l'orangerie restaurée occupe le terrain : elle est devancée par des parterres de fleurs et une pelouse sur laquelle a été planté un cerisier. Au Sud, le terrain est plat et parsemé d'arbres importants comme le hêtre pourpre et un jeune ginkgo biloba. Près du mur se trouve un bûcher en forme de chalet alpin de style Second Empire. L'allée principale surplombe un ancien cours d'eau qui passait auparavant dans la propriété du Nord au Sud : aujourd'hui, l'eau provenant d'une ancienne usine Bourcart ne coule plus. En s'éloignant de la maison, les allées deviennent sinueuses. Au sud, une clairière en légère déclivité met l'accent sur de grands platanes alignés qui suivaient l'ancien rempart au début du 19e siècle. En contournant les arbres, en direction de l'Ouest, un tunnel en rocaille d'une dizaine de mètres de longueur en légère pente nous permet de remonter au niveau de l'ancien cours d'eau. En prenant ce chemin, le promeneur, jusqu'au milieu du 20e siècle, pouvait admirer une petite cascade coulant jusqu'à la rivière en contre-bas. Cet ancien ensemble hydraulique est remarquable par la qualité et la quantité des rocailles qui entourent le cours d'eau, forment la cascade et décorent la grotte. Du côté Nord, le dénivelé est également présent et des espèces d'arbres fruitiers s'y trouvent en plus grand nombre. Le couvert est plus dense et le chemin est délimité par les formes des arbustes et des arbres. Le jardin devient d'utilité près de la limite de la propriété : il est composé d'un potager, d'un verger d'arbres conduits en espalier et d'une ancienne serre en verre et fer forgé. La famille a dû vendre une parcelle de terrain près de la rivière qui est maintenant devenue un chemin communal.
Plans | jardin irrégulier |
Élévations extérieures | jardin en pente |
Jardins | arbre isolé, pelouse, bosquet |
Statut de la propriété |
propriété privée
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(c) Région Grand-Est - Inventaire général
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Beaudéan Colette
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Schwarz Frank
Frank Schwarz
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Raimbault Jérôme
Chercheur spécialisé en patrimoine industriel au Service de l'Inventaire de la Région Grand Est (site de Strasbourg).
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